Un livre de : Emmanuel Dongala
Le 5 juin 1997 éclate l’une des guerres civiles les plus sanglantes du Congo.
Cette guerre reste très présente dans l’imaginaire congolais, tant elle a eu un impact considérable pour ce pays. Nous continuons encore à en porter les stigmates et les traumas.
Dans son hommage aux victimes de cette guerre, Emmanuel DONGALA utilise sa plume et met en avant deux enfants.
L’enfance est une période fragile, qui nécessite la présence d’adultes bienveillants pour la protéger de la violence de la société et de l’environnement.
Les évènements de société comme la guerre fragilisent cette période. Il est indéniable que les guerres jouent un rôle négatif majeur dans le phénomène d’enfants des rues en Afrique.
Dans un récit complexe, Emmanuel DONGALA réussit à mettre en avant le désir de ses enfants.
La quête d’éducation est illustrée par la figure de LAOKOLE qui souhaite devenir ingénieur, mais elle est confrontée à l’écroulement de son monde et de ses souhaits d’enfance.
La quête de modèles inspirants et de protection par la figure de Johnny chien méchant qui aspire à devenir intellectuel en pensant les trouver dans les adultes qui l’entourent.
Par la mise en avant de ces figures d’enfance à la recherche de quelque chose que seuls les adultes peuvent garantir. Il semblerait que l’auteur souligne l’échec des adultes entourant ces enfants à les protéger.
Les adultes n’ont pas seulement manqué à leur devoir, mais ont exploité cette innocence pour commettre l’innommable. Johny est impliqué dans une guerre et se retrouve enrôlé comme un enfant soldat. Laokolé elle, devient témoin et victime de toutes formes de violences qu’elles soient physiques, verbales, sexuelles, morales, psychologiques ...
Dans ce chaos, Emmanuel DONGALA nous renvoie à la nécessité de la présence et la protection d’adultes envers les enfants. Il devient essentiel, à la lecture de ce roman, qu’avoir une politique axée sur l’enfance est important car, comme le dit cet adage populaire, « ils sont l’avenir de ce monde ».
Il nous rappelle à quel point la société est déficitaire lorsqu’elle laisse les désaccords, les oppositions conduire à ce genre de catastrophe destructrice.
La société est perdante chaque fois qu’elle manque à sa mission d’éducation, de protection et d’accompagnement pour un enfant.
Cela nous rappelle d’être des adultes responsables, de prendre des décisions qui favorisent un environnement propice à leurs évolutions.
C’est en cela que le REIPER porte tout son sens. Redonner aux enfants ce qu’ils doivent apporter à notre monde, c’est-à-dire de l’espoir.
Ce roman devient alors un indispensable non seulement pour mieux comprendre cette page de l’histoire du Congo, mais encore mieux comprendre l’importance que revêt le REIPER pour le Congo : penser la protection des enfants, mettre à disposition des adultes bienveillants, donner l’opportunité à chaque enfant d’avoir l’espoir d’un avenir meilleur.
Ne pas hésiter à le lire et si cela vos émeut, sachez que vous pouvez apporter pour la cause des enfants du soutient au REIPER.