Un livre de : Dibakana Mankessi
Nous sommes à Brazzaville dans les années 60. Le docteur KAYA le seul psychanalyste de la ville voit défiler dans son cabinet un tas de figures de la vie mondaine de la capitale.
Voilà la force de ce roman, l’auteur réussit à redonner vie à des personnalités qui ont marqué la vie publique congolaise. Des chanteurs, des écrivains des hommes politiques et avec on a une relecture de l’histoire du Congo des années 60. Ce roman s’étale depuis l’indépendance jusqu’à l’arrivée au Pouvoir de Marien Ngouabi.
En parallèle, l’auteur nous conte l’histoire d’une famille, celle de MASSOLO. Elle est issue d’un milieu bourgeois, elle va voir sa vie basculée lors des différents bouleversements politiques. Les personnes issues de classe Bourgeoises vont être prises pour cible par la population estimant que ces derniers ont joui de nombreux avantages alors que le reste de la population mourrait de faim. Ses parents, son frère seront des cibles parfaites.
Ce roman a pour particularité de nous rappeler également à quel point les deux capitales congolaises sont rapprochés et a quel point notre histoire politique a pu être liée.
C’est un roman qui se lit facilement et qui permet de capter ce qui se trame à Brazzaville dès la proclamation de l’indépendance. Le livre nous donne à voir l’instabilité de ce petit pays d’Afrique centrale dès les premières heures de l’indépendance. Il nous donne malheureusement assez de recul, pour réaliser que depuis, le Congo semble bloqué dans un espace spatio-temporel visant à revivre encore et encore le même cycle.
Ce roman nous permet de saisir à quel point les bouleversements sociaux dans un pays a une incidence sur le mental de ses habitants. Un pays qui va mal et souffre d’instabilité produit des habitants qui sont le reflet de cet état.
C’est frais, c’est drôle, c’est léger, on passe un super moment et surtout on apprend des petites anecdotes sur la ville de Brazzaville.