Un livre de : Alain Mabanckou
Nous sommes en 1977 au Congo, Marien
Ngouabi est président. Si on connait un peu l’histoire de ce pays on comprend à
peu près la période dans laquelle ALAIN MABANCKOU nous transporte.
Le 18 mars 1977 se tient un
évènement historique, qui débouche par l’assassinat du président Marien Ngouabi.
Le pays bascule dans l’incertitude totale.
Cette incertitude crée un
sentiment de suspicion et de peur permanente entre les Congolais.
Cette période de l’histoire du Congo
est contée par un enfant de 12 ans qui s’appelle Michel. Il regarde les adultes autour de lui s’inquiéter,
se méfier d’eux-mêmes et de leur entourage. La vie politique et celle des Congolais
s’entremêlent.
Michel est un habitant de la
ville de Pointe-Noire, il vit avec ses parents. Ce garçon qui est décrit comme
un rêveur est en fait un fin observateur de son environnement. Il questionne
les mots, les attitudes, les réactions. Malheureusement pour lui, les adultes
le traitent d’impertinent et ou d’irrespectueux.
Ce roman social aux allures
politiques est d’autant plus accrocheur car Alain Mabanckou choisit de faire
conter cette histoire commune par un enfant. Tout nous parait alors absurde à
sa hauteur. L’auteur met en avant la
capacité qu’ont tous les enfants de percevoir leur environnement.
Les adultes pensent à tort que le
monde des adultes échappe au regard des enfants. Ils les imaginent aveugles et
sourds, incapables de saisir les émotions, les évènements alors que c’est le
contraire. L’enfance est l’âge ou l’on saisit et absorbe tout de notre
entourage même les non-dits.
Par le regard de Michel qui est
plein d’innocence et de naïveté, on comprend que la période qui suit
l’assassinat du président Marien Ngouabi est épineuse pour le Congo. L’incertitude
se lit dans les actions et les mots des adultes.
Michel représente tous ses
enfants du monde qui ont évolué dans des pays fragilisés.
A travers Michel c’est la
curiosité du monde des enfants qui est mise à l’honneur. Leur besoin d’échanger,
d’apprendre, de questionner en sommes leur besoin d’éducation.
L’éducation se fait par la parole.
La parole est également un élément essentiel de la culture africaine. Les
échanges nourrissent les enfants et les aident à grandir. C’est en cela que les
adultes qui entourent les enfants doivent non seulement être bienveillants mais
conscients de leur responsabilité.
Plutôt que d’éviter leurs questions,
prenons le temps d’y répondre et de les accompagner et cela requiert encore
plus de rigueur dans le cas des enfants en situation de rue.
Ces derniers ont malheureusement
été confronté à des adultes qui ont failli. Et si nous souhaitons leur redonner
confiance au monde, il est important de favoriser leur éducation, leur savoir,
de nourrir leur curiosité d’informations importantes et primordiales à leur
développement.
Le REIPER, par son action, remplit
tant bien que mal cette mission d’éducation. Pour cela, le réseau met à disposition un
certain nombre d’adultes, des formateurs, des éducateurs… Cela nécessite des
moyens humains financiers matériels afin de mener ce projet à bien.
Ne pas hésiter à rejoindre ce
réseau en y apportant votre aide.