Le choix de ce mois se porte sur ce premier roman de l’auteur Florent Couao-Zotti « notre pain de chaque nuit ».

Ce choix est porté par le fait que le roman met en scène Nono et Adolphe qu’on nomme « Dendjer ».

Lui est boxeur et gagne sa vie à la force de ses points, et elle est prostituée.   Ils ont été enfants des rues et c’est là qu’ils se sont rencontrés.  Devenus adultes, ils semblent avoir beaucoup de mal à prendre de bonnes décisions car cette période de leur vie a laissé des séquelles.

Les deux protagonistes principaux sont un prétexte pour aborder beaucoup de sujets propres aux capitales africaines :  

La corruption, les politiciens véreux, la violence, la misère sociale, le rapport au mysticisme africain.

La route de Nono et Dendjer croise malheureusement le chemin d’un politicien qui entretient une relation extra conjugale avec Nono et qui, par la force des choses se retrouvent confrontés à Dendjer. Par une succession de circonstances, nos protagonistes se retrouvent au cœur d’un complot dont ils sont les acteurs principaux.

S’en sortiront-ils ? Telle est la question que je me suis posée le long de la lecture.

A cela se rajoutent d’autres questions à savoir : quelles sont les possibilités qui se présentent aux enfants des rues lorsque ces derniers, dès la petite enfance, ont eu à faire face à la lâcheté des adultes ?

Devrait-on attendre d’eux d’être des adultes exemplaires alors même que personne ne leur en a donné l’exemple ?

Quel avenir a-t-on lorsque la rue à fait notre éducation ?

Je laisse à chacun le soin d’y répondre. Ce genre de roman pour la lectrice que je suis me pousse à croire à l’importance des moyens que l’on met en place pour assurer un avenir aux enfants, en faisant respecter leurs droits (à l’éducation, aux loisirs, aux soins de santé, à la protection contre la violence, à l’alimentation…).